Aujourd’hui j’aimerais partager avec vous mes petites « potions » naturelles que j’utilise lorsque nous sommes un peu malades ou pas vraiment « dans notre assiette »….
J’ai intitulé cet article « mes remèdes de grands-mères pour les petits maux d’hiver » mais ça fonctionne toute l’année, bien entendu ! (ça m’arrange d’autant plus qu’au moment où je publie cet article nous sommes aux portes du printemps… Procrastination quand tu nous tiens ! )
Information importante : Je me sens obligé de préciser qu’aucune de ces astuces ci-dessous ne sauraient remplacer le diagnostique et prescription d’un médecin, évidemment.
Il s’agit ici de petits maux sans gravité tel qu’un soucis de digestion, fatigue passagère, maux de gorge ou petit rhume que l’on peut rencontrer lors des changements de saison, à l’entrée de l’hiver ou après un repas copieux…
De plus, je ne suis ni médecin, ni herboriste ou spécialiste d’aucune sorte en ce domaine.
Les informations que je partage avec vous sont le fruit de mon expérience personnelle, je vous recommande de toujours faire vos propres recherches avant de tester quoique ce soit (ce conseil est valable dans n’importe quel domaine). Nous sommes tous différents, avec nos sensibilités, voire allergies, qui nous sont propres.
Ne suivez aucun conseils lu sur internet aveuglement (ça vaut pour mes conseils également).
Prenez soin de vous.
Aigo boulido (« eau bouillie » en Provençal)
L’aigo boulido est une « remède » typiquement Provençal que l’on consomme le lendemain d’un repas copieux, « traditionnellement » le lendemain de Noël. Je mets le mot traditionnellement entre guillemets car en réalité il existe une multitude d’histoires sur l’origine de ce bouillon, comme toute tradition chaque coin à sa version. Tantôt l’aigo boulido faisait partie du repas de Noël ou du lendemain, tantôt c’était le repas du pauvre…
A la base l’aigo boulido est une infusion de feuilles de sauge — plongez une « pincée » de feuilles de sauge séchées dans 250 ml d’eau portée à ébullition, laissez infuser à couvert pendant 10 minutes, filtrez et buvez — dans laquelle on trempe des croutons de pain rassi frotté à l’ail et l’huile d’olive. Une sorte de bouillon, quoi.
Chez moi on consomme peu la sauge en infusion, à part en cas de fièvre ce qui est rare, car elle aide à faire baisser la température corporelle. (Elle a bien d’autres vertus, mais surtout des contres indications pour les femmes enceintes ou allaitantes, ou encore les personnes atteintes d’épilepsie, renseignez-vous plus en détail si vous êtes dans un de ces cas avant d’en consommer)
Aujourd’hui — chez moi — l’aigo boulido est surtout d’un bouillon servant à se « requinquer » en cas de fatigue et/ou rhume.
D’ailleurs, que l’on ait ou non un traitement médicamenteux, l’aigo boulido nous accompagne toujours lorsque l’on est malade (ça ne fait pas de mal ! :))
Infusions de thym, ail, gingembre, citron…
Avec le temps « mon aigo boulido » a évolué en fonction de ce dont j’avais besoin sur le moment, à savoir : reprendre un peu d’énergie, soulager un mal de gorge, aider ma digestion après un gros repas, etc…
Dès que l’on sent notre tête « prise » par un début de rhume, je sors mon arme secrète : mon « eau bouillie » !
Le plus souvent j’y fais infuser quelques branches de thym, que j’ai toujours en stock dans ma cuisine, accompagné ou non d’une gousse d’ail : le thym et l’ail sont tout deux des antibiotiques naturels, antiseptiques et anti-virus.
Certains vont peut-être trouvé cela déconcertant de boire une infusion d’ail, mais souvent cela vient du fait que l’on considère les infusions obligatoirement comme une boisson sucrée.
Ne le voyez pas comme cela, considérez l’aigo boulido comme un bouillon de légumes simplement. Vous pouvez même ajouter un petit peu de sel si cela vous aide :)
L’infusion de thym
Comme je le dis plus haut, le thym c’est mon herbe chouchou. « Antibiotique naturel », antiseptiques et anti-virus, il m’accompagne lorsque je commence à me sentir malade… Mais aussi par simple plaisir, j’adore l’infusion de thym !
Je l’achète frais (je n’ai cependant pas trouver de « preuves » indiquant qu’il est mieux frais que séché), lorsque j’en trouve je fais du stock, que je garde dans une boite hermétique au congélateur. J’ai ainsi du thym frais pour mes tisanes, mais aussi pour ma cuisine, toute l’année !
Faites bouillir 200/250ml d’eau, puis coupez le feu et plongez-y 2 branches de thym. Couvrez et laissez infuser 10 minutes.
Vous pouvez ajouter une cuillère à café de miel si vous souhaitez, d’autant plus si vous avez mal à la gorge, ou encore le jus d’un demi citron.
L’infusion d’ail
Autre « antibiotique naturel » que nous offre la nature ! (et plein d’autres vertus : antifongique, antispasmodique, désinfectant intestinale, etc…)
Je ne consomme pas l’ail en infusion seul, une question de goût principalement.
Je l’incorpore dans l’infusion de thym généralement (je place une gousse nue dans l’eau que je porte à ébullition), dans laquelle dans ce cas je ne mets pas de miel, mais plutôt une pincée de sel.
Cette infusion m’accompagne lorsque je suis vraiment malade, une sorte de « rituel » que j’ai adopté avec le temps, car je ne la consomme jamais dans d’autres circonstances.
Et comme toute Provençale qui se respecte, l’ail accompagne aussi beaucoup ma cuisine.
J’en incorpore volontiers dans mes vinaigrettes (alors que j’ai des souvenirs très clairs étant enfant de « souffrance » devant mon assiette quand ma grand-mère faisait cette même vinaigrette… En plus elle choisissait toujours de la frisée que je détestais ! Frisée + ail : le duo cauchemar de mon enfance ! haha) ou j’accompagne aussi beaucoup mes soupes de tranches de pain grillées que je gratte à l’ail, c’est tellement bon ! Et on profite ainsi de tous les bienfaits de l’ail ! (haleine comprise ;-))
Le « citron chaud » (ou froid)
C’est une boisson qui m’a très longtemps accompagné pour démarrer la journée, surtout en hiver, ou, encore une fois, lorsque une petite toux se déclare, ou un mal de gorge.
Sucré au miel, dans laquelle j’ajoute parfois une tranche de gingembre frais.
Cela fait longtemps que je n’en ai plus consommé, c’est par « phase » en fait. Un peu comme si mon corps ne m’en réclamait plus… Pour le moment !
L’infusion de gingembre
Le gingembre c’est mon allié digestion grâce à mon amie Lili (Au vert avec Lili) qui me l’a fait découvrir.
Je me souviens encore de ce moment, nous étions au téléphone, et je ne sais pour quelle raison nous nous sommes mis à parler de cela… Sur le moment je n’étais pas bien convaincue, mais la curiosité était trop forte, j’ai testé et tout de suite adopté !
Après un gros repas, ou un aliment qui « passe pas » : une tasse de gingembre infusé !
J’ai toujours une racine de gingembre dans mon frigo, je l’utilise volontiers en cuisine, donc il n’est jamais perdu.
Je coupe l’équivalent d’1cm de gingembre, je le mets à nu, le coupe en petit morceaux puis je le plonge dans 200/250ml d’eau bouillante, et laisse infuser à couvert pendant 10 minutes. J’égoutte et je me régale !
Le gingembre serait également un allié de taille contre les nausées et vomissements (de la grossesse notamment), je ne saurais vous le confirmer ne l’ayant pas testé en ce sens.
Au gingembre j’ajoute aussi volontiers des clous de girofle — disons 3 pour une tasse de 200/250ml — aux vertus également reconnus pour une meilleure digestion, mais également pour lutter contre un petit rhume.
Le goût est… Comment dire… En fait c’est une question d’habitude tout simplement ;-)
Le thé des Montagnes (grec)
La dernière découverte en date : le thé des montagnes !
Qui n’est en fait pas du thé, mais une plante, le « Tsai Vounou », que l’on ne trouve dans les montagnes de Grèce (donc pas de théine dans cette boisson, vous pourrez dormir tranquille ;-))
Le Thé des Montagnes est consommé en Grèce depuis l’Antiquité pour ses vertus : riche en anti-oxydants et en huiles essentielles, soulage rhumes, sinusites et autres infections respiratoires, et booster le système immunitaire et digestif.
Le Chéri qui a des problèmes d’ordre respiratoires en fait d’ailleurs actuellement une « cure » ! S’il y a évolution je ne manquerais pas de vous en tenir informé :-)
Les Grecs en boivent été comme hiver, comme boisson chaude ou froide, et appellent cette boisson « une sauge », rapport aux feuilles de cette plante qui ressemblent beaucoup aux feuilles de sauge.
Je vous invite à lire cet article sur le thé des montagnes pour en savoir plus, sur le site de l’Epicerie Grecque Pantopoleio grâce à qui j’ai découverte cette plante !
Pour l’infusion, c’est comme pour les précédentes plantes : 200/250ml d’eau portée à ébullition, plongez une ou deux branches entières dans l’eau, couvrez et laissez infuser jusqu’à obtenir une couleur ambrée.
Vous pouvez aussi préparer les thé des montagnes en décoction : plongez le thé dans l’eau froide que vous portez à ébullition, laissez frémir quelques minutes, puis servez.
Miel à la propolis
Miel que j’ai découvert suite à ma collaboration avec La Maison Fedon, que Le Chéri a adoré !
Je ne dirais pas que ma fille et moi ne l’avons pas aimé, mais je dois avouer qu’en ce qui me concerne, j’ai été happé par le fort goût de la propolis qui m’a — en toute logique — rappelé les pastilles pour la gorge.
Pour le coup je suis en mesure de vous dire que les pastilles pour la gorge à la propolis ont un vrai goût de propolis. Mais avoir associé cette saveur aux pastilles pour la gorge, inverse la logique des choses et donne au miel « un gout de médicament » alors qu’il est bien évident que c’est le médicament qui a le goût de la propolis (vous voyez le problème dans mon cerveau ?)
Cependant ce fut une bonne chose que ma fille et moi n’en raffolions pas, puisque, compte tenu des vertus de la propolis concernant les affections de la sphère ORL et pulmonaire (bien d’autres vertus à découvrir ici), il valait mieux que ce soit Le Chéri qui en profite ! (rapport à ce que je disais plus haut)
C’est donc son « remède de grands-mères » que je partage avec vous ici, et non le mien, puisque c’est lui qui a fait une cure de propolis cet hiver.
Je ne vous dirais pas que c’est magique (il a toujours ces soucis de santé, mais en même temps c’est plutôt sérieux son truc) mais avec le recul on peut considérer qu’il a passé un bon hiver, comparé aux années précédentes. Hasard ou réel effet de la propolis, on ne peut rien confirmer.
Cela ne lui a pas fait de mal en tout cas, et il s’est régalé : dans son thé pour diffuser les huiles essentielles, en tartine ou encore directement à la cuillère !
D’ailleurs si ça vous intéresse, j’ai un code promo sur toute la boutique de la Maison Fedon ! ;)
Voilà ma modeste contribution à vos petits maux.
Je n’ai bien entendu pas abordé toutes les vertus des plantes que j’utilise — et je suis consciente que ce ne sont pas les seules plantes pouvant nous donner un petit coup de boost — ce n’était pas l’objectif de cet article.
Le but était simplement de partager avec vous mes habitudes naturelles en cas de petits microbes.
J’ai volontairement omis de mentionner les huiles essentielles, déjà parce que je n’en consomme pour ainsi dire pas du tout, mais également parce que, pour le coup, je suis très loin d’être calé sur le sujet. Les huiles essentielles sont à utiliser avec précautions, je suis incapable de vous donner un quelconque avis / conseil d’utilisation sur le sujet.
Et vous, avez-vous des petits remèdes naturels à partager avec nous ?
Super cet article Julie, merci, et plein de bonnes astuces que je ne connaissais pas !
Rapport à l’ail, rien à voir avec la Grèce mais je me souviens que mon père quand j’étais petite nous préparait sa « Frottée à l’ail », pain grillé frotté d’ une gousse d’ail et sur lequel il versait quelques gouttes d’huile d’olive, et on se régalait…
C’est tellement bon l’ail ! ❤
Merci pour vos remèdes, comme vous j’aime la tisane au thym et il m’arrive d’en prendre même si je ne suis pas malade.
Il faut dire que j’aime beaucoup le thym.
Bonjour, moi j’ai pour habitude de consommer du miel de thym que je mélange avec du jus de citron jaune chauffé. Excellent lorsque vous êtes un peu enroué.