Jujube en cuisine

Figues rôties au miel, noisettes et cannelle

J’aime particulièrement les figues.
A l’instar des kakis et des jujubes, c’est un fruit qui me rappelle les délicieux moments que je passais, étant petite, chez mes grands parents.
Le figuier était majestueux, et très généreux, si généreux que beaucoup de ses fruits finissaient inexorablement sur le sol de la terrasse du jardin.
Je me souviens encore de cette odeur si caractéristique qui embaumait mes journées d’été « en Courtine ».

La Courtine est un quartier d’Avignon, avant que cela devienne une zone industrielle et une gare TGV, c’était un bout de campagne dans la ville.
« Courtine » représente encore aujourd’hui pour moi le nom de la maison de mes grand-parents, et non le nom d’un quartier. Aller « en Courtine » rimait avec « en vacances », que je m’y rende pour une semaine, ou un après-midi.

Figues rôties au miel, noisettes et cannelle

Il y a plus de 25 ans, on pouvait y trouver des marais où j’allais « pêcher » des têtards, de longs chemins bordés de champs à perte de vue où mon papa m’a appris à faire du vélo et où l’on faisait de longues balades, de vieilles maison abandonnées que l’on visitait, et dans lesquelles on s’amusait à imaginer la vie qu’avaient vécu les derniers habitants, habitants qu’il avait connu, pour la majorité, quand il était lui-même un enfant.

Petit à petit les chemins de terre, les champs, les marais, les vieilles maisons se sont vu remplacer par des routes, des entreprises, des rails de tgv… La maison de mes grands-parents est toujours là, préservant un bout de nature devenue si rare en Courtine à présent. Si on ne regarde pas trop loin, on ne voit pas la voie ferrée qui passe à l’horizon, ou les toits des entreprises qui trahissent la présence de la zone industrielle juste derrière la maison.

J’aime les figues parce qu’elles me rappellent le temps où tous les êtres que j’aime étaient autour de moi. Le temps où nous étions tous réuni dans le jardin, à l’ombre du figuier, entouré de cigales assourdissantes.

Elles me ramènent instantanément dans cette maison, où la pénombre régnait en journée pour garder le peu de fraicheur acquise si difficilement durant la nuit… Le son des tommettes au sol, qui « cliquetaient » entres-elles d’avoir été foulés par tant de pas depuis tant d’années… Chaque tomette produisait un son différent, si bien qu’une oreille habituée savait dans quelle pièce se trouvait une personne.

Aujourd’hui ma mamie et mon papa ne sont plus là. Le figuier de Courtine n’existe plus depuis longtemps. Cela fait des années que l’on ne s’est plus réuni dans le jardin… Mais les souvenirs sont en moi pour toujours, permettant à ces moments de vivre éternellement.

Voilà pourquoi j’aime particulièrement les figues.

Je mange mes figues, mes kakis et mes jujubes le plus naturellement possible habituellement. Sans préparation ni transformation d’aucune sorte, c’est de cette manière que nous les dégustions à l’époque : de l’arbre à la bouche.
Exception faite pour la figue, que j’incorpore plus volontiers dans une recette, bien que cela reste relativement peu fréquent.

La raison de l’existence de cette « recette » est simple : c’est un prétexte pour photographier des figues.
Je vous ai déjà dit que le « processus de création de recette » chez moi est « monté à l’envers »… L’idée d’une recette me vient très souvent à la base d’une idée de photo, de mise en scène, d’une ambiance…, ou l’envie de photographier quelque chose en particulier. C’est pourquoi le plus souvent mes recettes sont très simples : je pars très rarement d’une association de saveurs (bien que cela arrive aussi), mais d’un visuel. Vient ensuite la réflexion sur les saveurs qui composeront cette image (je ne sais pas si c’est bien clair… C’est très logique pour moi en tout cas… Heureusement ! haha)


Ici je vous propose non pas une recette, mais une partie d’une recette.

Bien que vous pourriez déguster ces figues telles quelles à la sortie du four — ce que nous avons fait — je me dis que cela pourrait être intéressant de vous inviter à les préparer en tant qu’accompagnement d’un dessert.
Par exemple une crème glacée, d’autant plus que le chaud-froid est intéressant en bouche. Ou ces figues rôties pourraient également vous servir à décorer une pavlova, ou garnir une tarte sur une base de crème pâtissière…

Les possibilités sont multiples, tant sur l’utilisation, que sur la préparation.

Ici j’ai choisi du miel, de la cannelle et des noisettes, bien entendu, vous pourrez tout aussi bien les rôtir au sirop d’érable, avec des amandes ou des noix, pour ne citer que ces exemples.

Faites-vous plaisir, c’est le plus important !

Figues rôties au miel, noisettes et cannelle

2016-09-26
: autant de personnes que de figues
: 10 min
: 20 min

Par :

Ingrédients :

  • des figues
  • du miel
  • une dizaine de noisettes
  • de la cannelle

Préchauffez votre four à 180°C.

Concassez grossièrement vos noisettes au pilon ou au mixeur.

Passez délicatement vos figues sous l’eau courante, coupez-les en deux et couchez-les sur une plaque recouverte de papier cuisson.

Versez le miel en petit filet sur chaque demi figue, puis saupoudrer de noisettes concassées et enfin de cannelle (plus ou moins selon vos goûts).

Passez au four 10 minutes pour des figues fondantes mais qui se tiennent bien, 15 à 20 minutes pour un résultat plus « compoté ».

A déguster tel quel, au petit déjeuner, au goûter ou en en-cas, ou alors en accompagnement d’une crème glacée, ou d’une pavlova, ou encore pour garnir un fond de tarte.

(Re)Découvrir mes recettes avec des figues


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