Jujube en cuisine

Chinois : brioche à la crème pâtissière (Schneckenkuchen)

Le chinois j’adoooore ça !
Je me suis toujours demandé pourquoi ça s’appelait un chinois, je doute que les chinois aient inventés la brioche et/ou la crème pâtissière, c’est pas vraiment dans leur culture gastronomique.

J’ai toujours voulu tenter d’en réaliser un sans jamais vraiment trouver l’occasion.
Mais en faut-il absolument une, d’occasion ? Et bien non, j’ai testé « faire un chinois sans occasion particulière » et ça fonctionne bien (et les collègues du bureau sont contents de ces « non-occasions » !)

J’ai utilisé ma recette de brioche, en y apportant quelques ajustements, par exemple j’ai utilisé de la margarine végétale (fournie par ma voisine parce qu’évidemment, je commence à mélanger les ingrédients et seulement APRÈS je me rends compte qu’il m’en manque…) et j’ai utilisé du lait de soja n’ayant plus de lait de vache, ce qui ne donne donc une brioche végétalienne ! (puisque je le rappelle, je n’utilise pas d’œuf pour ma brioche)

Pour la crème pâtissière j’ai donc également utilisé du lait de soja, et diminué la quantité des œufs par deux parce que je n’en avais pas assez (entre le beurre, le lait et les œufs, c’est à se demander pourquoi j’ai voulu faire ce chinois, je n’avais rien !)
J’ai su trop tard qu’il est possible de faire une crème pâtissière sans œufs, je compte bien entendu tester ça à la prochaine non-occasion ! :) (Edit : recette testée sous forme de crèmes desserts)

Toujours est-il que j’ai fait mon chinois tant bien que mal et qu’il était délicieux !

Et pour le nom, alors ?

Pourquoi appelle t-on une brioche à la crème pâtissière un chinois ?

Ce gâteau est originaire d’Allemagne où il porte le nom de Schneckenkuchen signifiant Gâteau en escargots (du fait de la forme)

Un des premiers importateurs Français de ce gâteau ne parlait pas un mot d’allemand et quand il se faisait livrer, le fournisseur lui présentait donc ses « Schneckenkuchen ». Devant la difficulté à prononcer ce mot, l’importateur répondait « de toutes façons pour moi c’est du Chinois » Le mot Chinois est resté pour le désigner. (Source)

Je ne sais pas vous, mais je suis soulagé de connaitre l’histoire ! Mystère résolu Scooby doo !

Grâce à Sandrine du Blog A la table de Maman Dine, je sais prononcer le nom de ce gâteau : « Chnèkeunn kourreunn » (le eunn c’est comme le eune du mot jeune)
Nous n’avons donc plus aucune excuse pour l’appeler « chinois » ! Merci Sandrine :)

NB/ Recette longue à écrire/lire, mais facile à réaliser ! :)

Chinois : brioche à la crème pâtissière

Ingrédients :

  • 300 g de farine
  • 1 sachet de levure de boulanger sèche (5g)
  • 30 g de sucre
  • 60 g de beurre à température ambiante (ici margarine végétale)
  • 15 cl de lait (ici lait de soja)
  • 1 pincée de sel
  • 1 belle poignée de pépites de chocolat ou de raisins secs (ici les deux)

Pour la crème pâtissière :

  • 50 cl de lait de soja
  • 2 jaunes d’œufs (facultatif)
  • 70 g de sucre en poudre
  • 2 CS de maïzena
  • 1/2 cc de vanille moulue (ou une gousse de vanille)

Pour le glaçage :

  • sucre glace
  • eau

La pâte à brioche :
Faites tiédir légèrement votre lait. Attention il ne doit pas être chaud, juste tiède — pour celles et ceux qui possèdent un thermomètre culinaire, idéalement la température du lait doit être entre 35° et 42°.
Versez-le dans un bol, ajoutez une cuillère à café de sucre, une cuillère à café de farine, puis versez votre levure dans le lait en remuant pour la diluer (je ne parviens jamais à la diluer en totalité, il reste toujours des grumeaux mais ça ne pose pas de soucis)

Couvrez et laissez travailler minimum 1/4 d’heure.
Au bout de ce temps votre préparation doit avoir moussé et augmenté de volume (si ce n’est pas le cas c’est que votre levure n’est plus bonne, recommencez l’étape 1 avec un autre sachet).

Versez votre farine dans un saladier, ajoutez-y le sucre, le sel, mélangez bien.

Ajoutez le mélange lait+sucre+levure, mélangez bien.

Ajoutez les dès beurre/margarine végétale, mélangez bien, et commencez à pétrir.
Sortez la pâte de votre saladier et travaillez-la sur un plan de travail propre et fariné.
Il se peut que vous ayez besoin d’ajouter de la farine si votre pâte colle beaucoup. Ajoutez-la au fur et a mesure jusqu’à ce que votre pâte soit souple et puisse être pétrie sans vous rester dans les mains.

Formez une boule, placez-la dans votre saladier, recouvrez d’un linge propre et humide et laissez monter jusqu’à ce que votre boule ait doublé de volume (temps variable selon la température ambiante de la pièce [1])

La crème pâtissière :
NB/ Vous pouvez bien évidemment utiliser n’importe quel autre lait végétal ou pas.
Faites chauffer le lait avec la gousse de vanille (ou la vanille moulue) jusqu’à première ébullition. Coupez le feu.

Dans un cul de poule, mélangez les jaunes d’œufs avec le sucre et la maïzena jusqu’à obtenir un mélange homogène.

Versez ensuite votre lait chaud par dessus sans cesser de remuer. Remettez sur le feu (feu doux) jusqu’à ce que le mélange épaississe toujours sans cesser de remuer pour empêcher les œufs de coaguler. [2]

Une fois votre crème pâtissière bien épaisse, coupez le feu, remuez encore quelques minutes, puis laissez refroidir.

Pétrissage et façonnage de la pâte à brioche :
Lorsque votre crème pâtissière est à température ambiante, normalement votre pâte doit avoir doublée de volume.
Retournez donc devant votre plan de travail propre et fariné, et étalez votre pâte au rouleau à pâtisserie en rectangle. C’est une étape qui demande de la persévérance et de l’endurance pour vos muscles, la pâte ne se laisse pas facilement étaler !
Au plus votre pâte est fine au mieux c’est (n’allez pas m’en faire du papier à cigarette non plus…).

Une fois que vous avez votre rectangle de pâte, étalez par dessus votre crème pâtissière (à la cuillère, comme de la crème fraiche sur un pizza), n’hésitez pas à en mettre une bonne épaisseur… Parsemez de pépites de chocolat, ou de raisins secs, ou les deux (ou ni l’un ni l’autre)
Une fois la crème étalée, roulez votre pâte (sens de la longueur ou de la largeur, comme vous préférez, selon si vous souhaitez avoir de gros rouleaux ou pas) sans trop serrer, pour éviter de chasser la crème pâtissière, faites comme pour une bûche.

Coupez votre rouleau de pâte en tranches (comme des makis !) idéalement d’une longueur légèrement inférieure à la hauteur de votre moule et disposez ces rouleaux en rosace dans un moule beurré [3] (si vous utilisez un moule en silicone, pas la peine de beurrer), recouvrez d’un linge propre et humide et laissez monter de nouveau [1] jusqu’à ce que les rouleaux aient pris la totalité de la place libre dans le moule.

La cuisson :
Préchauffez votre four à 160°C.

Badigeonnez votre brioche d’un peu de lait, ou d’un jaune d’œuf dilué avec un peu d’eau, à l’aide d’un pinceau (facultatif, je ne le fais jamais, je n’aime pas quand les brioches sont trop brunes) et enfournez pour 30 à 40 minutes (à surveillez — dépend de la taille de votre chinois, de votre four, etc…)

Au sortir du four, laissez votre chinois reposer quelques minutes avant de le démouler, puis poser sur une grille à pâtisserie.

Pour un chinois bien brillant, je l’ai badigeonné au pinceau de gelée de coing que j’ai préalablement réchauffée pour la liquéfier, vous pouvez ne pas le faire, ce n’est pas indispensable. (vous pouvez utiliser toute gelée ou confiture de couleur neutre, type abricot)

Le glaçage :
Une fois que votre chinois a complètement refroidis, vous pouvez passer au glaçage : dans un bol versez du sucre glace (4 à 5 cuillères à soupe) et un tout petit peu d’eau (vraiment, un tout petit peu) et remuez de manière à obtenir une pâte coulante (c’est pas franchement liquide, mais ce n’est pas non plus solide).
Versez le glaçage sur le chinois : prenez du glaçage dans une cuillère à soupe et faites couler par dessus. Le principe est d’avoir des « flaques » (désolé, c’est moche mais c’est le cas) de glaçage un peu partout (vous avez déjà vu un chinois du commerce j’imagine…)
Attendez que le glaçage sèche, servez.

[1] Le gros soucis que j’avais avec les pâtes levées c’était la patience… Je ne suis pas réputée pour en avoir beaucoup.
Je passais mon temps à surveiller mes pâtes (quand on passe son temps à regarder une pâte lever, elle ne lève pas, c’est bien connu !) et à bout de patience je finissais par les enfourner alors que de toute évidence elles n’avaient pas assez levé !
J’ai donc élaboré une technique infaillible pour que mes pâtes lèvent en un rien de temps (toutes proportions gardées, ça reste quand même trop long pour moi, mais bien moins long qu’avant) je les mets au four ! J’allume mon four à la plus petite température possible, j’enfourne mon saladier dans lequel se trouve ma pâte, recouvert d’un torchon humide, et important je place mon thermomètre culinaire dans le four et je fais en sorte de maintenir une température de 35° (+/- 10%). C’est surtout au début que c’est chaud (c’est le cas de le dire, haha !) quand il faut gérer le thermostat du four (je ne suis pas habitué à gérer des températures si petites avec mon four), j’ouvre la porte du four si trop chaud, je ventile, je referme, puis la température finis par se caler, four éteint, porte fermée, la température reste stable et la pâte se lève comme par magie !


[2]
Si vos œufs venaient à coaguler (feu trop fort par exemple) pas de panique ! Passez votre crème au mixeur, quelques pulses « énergiques » remettront votre crème d’aplomb. Remettez sur le feu pour refaire épaissir si besoin. (feu doux cette fois ! ;) )


[3]
Ce qui est joli c’est de mettre 5 à 6 rouleaux tout autour d’un rouleau central, comme une fleur. Pour mon chinois j’ai un peu abusé, j’ai mis tous mes rouleaux dans le moule (je pense que j’aurais pu faire un chinois et demi en fait…), ça reste joli mais ça fait quand même très « chargé »…


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