Avant de lire cet article, je vous invite au préalable à lire l’introduction de la catégorie « zéro déchet », qui installe le sujet (comme toute introduction, en fait), explique mes motivations, mes intentions, tout ça, tout ça…
Et si vraiment vous avez la flemme (j’écris sur ce blog depuis 8 ans, je sais que ça vous arrive, ne faites pas semblant ! ;-)), il vous faut au moins savoir (en fait j’espère que vous le savez déjà) qu’il devient urgent de diminuer drastiquement — voire supprimer dans le meilleur des cas — notre utilisation de plastique.
Je sais que ce n’est pas facile, les industriels ne nous facilitent pas la vie, mais s’ils ne font pas d’efforts en ce sens c’est aussi parce que nous continuons d’acheter des produits jetables / non réutilisables / non durables faits de plastiques et exagérément sur-emballés.
Les publicitaires veulent nous faire croire que nous avons besoin de cette opulence d’objets. Vous savez que c’est faux.
NOUS, consommateurs, avons le pouvoir de changer les choses, ne l’oubliez jamais !
Une salle de bain « zéro déchet » est-elle possible ?
Avez-vous déjà réalisé la quantité de déchet que génère une si petite pièce ?
Les flacons de gel douche, de shampoings, d’après-shampoing (et autres soins capillaires de toutes sortes), le déodorant, le dentifrice (le bain de bouche éventuellement), les laits corporels, les crèmes pour le visage, les cotons démaquillants, les cotons-tige,… C’est juste DINGUE !
Alors que tous ces déchets peuvent être — au moins de moitié — diminués très simplement, sans avoir de surcroit à faire une croix sur le plaisir de prendre soin de soi !
Essayons pour commencer par du « zéro plastique »
Si vous êtes chauds pour tenter le zéro déchet de suite, je ne vais pas vous freiner, je vous en félicite même !
Mais pour celles et ceux qui craignent de ne pas y parvenir, je vous propose de commencer par du « zéro plastique » ou du « plastique responsable » si je puis dire… Et c’est déjà un sacré morceau !
Dans cet article je vous propose des alternatives aux brosses à dents classiques, qu’elles soient en bambou, complètement naturelles (bâton de siwak) ou des brosses à dents « rechargeables » faites à 70% de matière végétale et 100% recyclables
En toute fin de chaque article de cette série je vous parlerai de ce qu’il me faut améliorer(preuve que je ne suis pas parfaite, et que mes articles n’ont aucune vocation à « donner des leçons » mention pour les trolls qui passeraient par là), ici il s’agit du dentifrice, j’utilise encore un dentifrice « classique » emballé de plastique (bien que j’ai testé une version solide, je vous en parle plus bas)
J’espère que vous serez nombreux à me conseiller à ce sujet, ou à partager vos astuces pour réduire notre impact environnemental.
Brosse à dents en bambou
Lorsque j’ai commencé à chercher des solutions plus écoresponsables dans ma vie au quotidien, j’ai trouvé les brosses à dents en bambou formidables !
Je suis certaine que vous en avez déjà entendu parler ?
Cela fait un peu plus d’un an je pense que nous en utilisons à la maison, et je n’avais jusque là — c’est à dire jusqu’à la rédaction de ces articles « zéro déchet » — absolument rien à leur reprocher…
J’utilise celles de la marque (Française) SMILOH, je vous invite à aller sur leur site pour en savoir plus.
Le manche et les poils des brosses à dents de cette marque sont biodégradables (la coloration sur le manche n’est pas de la peinture, mais une coloration au chalumeau), c’est pas fantastique ça ?
Du pour et du contre
Beaucoup reprochent aux brosses à dents en bambou de ne pas être recyclables, contrairement aux brosses à dents en plastique. Donc en gros d’être du gaspillage en bois.
Le bambou utilisé est planté pour cela, une variété de bambou non consommée par les pandas de surcroit. (Je rappelle au passage que le bambou est une plante qui pousse plus vite que son ombre).
J’ai beau eu chercher je n’ai pas trouvé de scandale de déforestation dû à la plantation en masse de bambou pour fabriquer des brosses à dents (autre « contre argument » évoqué sur les réseaux sociaux par les râleurs).
De plus, j’ai une question pour vous (les râleurs) et j’attends une honnêteté parfaite de votre part : combien d’entre-vous font l’effort de rapporter leurs vieilles brosses à dents dans les points de collecte prévus à cet effet ?
En étant (très) optimiste, si on estime que 50% de la population (c’est plus de l’optimisme, mais de la naïveté sur ce coup, mais admettons) rapporte leurs brosses à dents (en ayant ôté la tête au préalable, puisqu’ils ne veulent pas les poils et la colle servant à accrocher les poils), ça fait tout de même 50% de brosses à dents en plastique qui vont se balader dans la nature et qui ne disparaitront JAMAIS.
La brosse à dents en bambou est biodégradable (à 100% pour la marque SMILOH), elle « disparait » sans polluer.
En quoi les brosses à dents en bambou sont moins bien que les brosses à dents classiques en plastique ? (Peut-être que l’un d’entre-vous viendra me prouver que j’ai tort, dans ce cas j’espère avoir une explication et pas des insultes, je comprends moins bien les choses quand on m’insulte étrangement… ;-)) Généralement ceux qui râlent utilisent des brosses à dents en plastique et jetables, et ne les recyclent pas de surcroit (mais râler pour râler c’est le propre de l’Homme)
Donc maintenant que j’ai bien défendu la brosse à dents en bambou, je vais vous expliquer pourquoi je pense que c’est une fausse bonne idée…
Un problème de poils…
En France, les déchets de moins de 3 centimètres sont ignorés par les machines de tri.
Pour que vos petits déchets puissent être recyclés convenablement, il vous faut les insérer dans un déchet de même type plus gros.
Exemple : des petits déchets en aluminium dans une canette de soda par exemple.
Or les poils en nylon de la majorité des brosses à dents en bambou ne sont pas biodégradables — ceux des brosses à dents SMILOH le sont, mais je doute que TOUS les utilisateurs de brosses à dents en bambou utilisent cette marque.
D’autant plus qu’un autre « contre argument » des râleurs est le prix de la brosse à dent en bambou, et c’est vrai que c’est plus cher qu’une brosse à dents en plastique standard… Du coup je pense que la majorité des gens se rabattent sur les brosses moins qualitatives, bien moins chères… Mais aussi bien moins pensées !
La majorité des marques de brosses à dents en bambou préconisent d’arracher les poils de la brosse à dents (et leurs agrafes en inox) avant de composter le manches, puis de mettre les poils au recyclage…
Or, en reprenant la donnée plus haut — « moins de 3 cm = pas recyclé » — les poils en nylon on les met dans quoi pour être certain qu’ils soient pris en compte par la machine de tri ?
Il existe une autre solution…
Les brosses à dents rechargeables
Voilà une alternative que je n’ai pas encore testé moi-même (j’ai une brosse à dent en bambou à « terminer » d’abord) mais qui m’a été conseillé par mon amie Lili : les brosses à dents rechargeables Lamazuna !
(Selon moi) La meilleure option du marché
Composée à 70% de matière végétale (dérivés de ricin) et 30% de plastique, la tête est amovible, vous ne changez donc que les poils de votre brosse à dents.
Une fois que vous avez 3 têtes usées, la marque met à votre disposition une étiquette pré-affranchie pour que vous les lui renvoyiez.
Idem pour le manche : dans quelques mois ou années, quand il sera tout mâchouillé, vous pourrez le renvoyer pour qu’il soit réinjecté dans la production de nouveaux manches !
Si on s’engage à renvoyer les têtes et manches usagés (je ne vois pas l’intérêt d’acheter un tel produit dans le cas contraire), je pense que c’est la meilleure option actuellement sur le marché de brosse à dents « zéro déchet ».
Brosses à dents naturelles
Alors ça, c’est une option ultra naturelle que j’ai découverte il y a quelques années quand j’ai commencé à faire les photos pour la boutique Beauté Bien-être : l’écorce de noyer (ou écorce de souak) et le bâton d’arak (ou siwak).
Plus naturel que ça tu peux pas !
Comment ça fonctionne ?
Après avoir humidifier le siwak dans un petit verre d’eau par exemple, le bout se sépare naturellement en plein de petits poils permettant de se brosser les dents sans eau ni dentifrice.
En ce qui concerne l’écorce de souak, il suffit de frotter les dents avec un morceau d’écorce ou de le mâcher.
Ils purifient, nettoient, blanchissent… Tout comme une brosse à dent et dentifrice « modernes ».
Je ne les ai cependant jamais utilisé, je serai donc bien incapable de vous donner un avis, l’idée c’est plutôt de vous informer de l’existence des ces solutions.
Je vous invite à cliquer sur les liens pour en savoir plus sur ces brosses à dents naturelles.
Ce qu’il me faut améliorer
Il y a encore un plein de choses que j’utilise dans ma salle de bain et qui malheureusement implique de jeter du plastique à la poubelle.
Les révolutions ne se font pas en 1 jour, j’ai déjà pas mal avancée dans mon cheminement anti-plastique, le reste devrait se faire tout aussi naturellement…
La chose qu’il me faut améliorer est…
Le dentifrice
Lorsque nous sommes passé au shampoing solide So Champs, j’en ai profité pour tester le dentifrice solide de la même marque.
Contrairement au shampoing qui a été adopté très facilement et rapidement, le dentifrice nous a demandé un temps d’adaptation plus long…
Il mousse moins (voire pas du tout) qu’un dentifrice en pâte du commerce, le bicarbonate qu’il contient lui donne un petit goût salé peu habituel, mais ce n’est pas ce qui est le plus gênant… En fait je crois que c’est vraiment un « problème » de mousse inexistante qui nous donne l’impression de nous brosser les dents à l’eau.
On continue notre période d’apprivoisement en alternant avec un dentifrice « standard »…
La pollution du dentifrice
La pollution engendrée par le dentifrice n’est pas seulement de l’ordre du déchet (son tube), mais également santé : perturbateurs endocriniens, substances cancérogènes, irritantes et polluantes que l’on met dans notre bouche, et dans nos tuyaux d’évacuations.
Ajoutez à cela les fameuses microbilles de plastique (de polyéthylène plus exactement), qui étaient ajoutées dans la pâte dentifrice pour un « effet gommant » (enlever les tâches plus facilement des dents) !
Elles ont été interdites en 2018 dans tous nos cosmétiques en théorie (crème exfoliantes, gel douche etc), mais j’avoue avoir du mal à faire confiance aux produits industriels avec tout ce que je lis, et leur manque d’effort à nous proposer des produits non dangereux (profits, profits, profits…)
La solution serait-elle le dentifrice fait maison ?
J’ai pour le moment mon fameux dentifrice solide qu’il me faut utiliser avant de penser à le faire moi-même. Ce sera peut-être l’occasion d’un nouvel article dans quelques mois ! :)
Avez-vous tester un dentifrice « zéro déchet » ? Qu’en avez-vous pensé ? En avez-vous à me conseiller ? Une recette maison peut-être ?